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2014-10-17T02:34:48+02:00

Mon premier semi-marathon

Publié par Pcbm
Mon premier semi-marathon

Ca y eeeeeeeeeeeeeeeeeeeest ! J'ai couru mon premier semi-marathon à Montréal et je suis plutôt fière, 2h31m42 au compteur. Je trouve pas ça folichon folichon mais vu les circonstances je trouve ça plutôt pas mal quand même ! Je vous explique tout ça.

 

La veille

La veille de la course, j'ai passé ma soirée sur les forums et les sites internet spécialisés pour voir les dernières recommandations et les conseils des autres runners, notamment sur le petit déjeuner (eh oui parce que certains aliments ne sont pas conseillés avant de courir un 21km, difficiles à digérer ou contiennent trop de ci et pas assez de ça). Bref, une fois une idée en tête, je me décide à préparer mes affaires pour la course, histoire de ne rien oublier parce que vu l'heure du réveil, je ne pense pas que j'aurai les idées en place, donc vaut mieux prévenir que guérir comme on dit. Mais si vous me connaissez bien vous saurez que ça n'a malheureusement pas été suffisant parce que j'ai bien oublié mes écouteurs, heureusement qu'on était parti assez tôt et que je m'en suis rendue compte avant de prendre le métro ! Puis, direction dodo, afin d'être en forme demain pour le jour J.

 

28 septembre 2014.

Réveil à 5h30. Vraiment dur pour un dimanche matin. J'ai l'impression d'avoir demandé des jours de congés à mon travail non pas pour me reposer, profiter du week end et me balader mais pour me lever ultra tôt et aller cracher mes poumons. Mais honnêtement, je m'en fous parce que je sais que ça va être un véritable défi pour moi. Je m'étais toujours dis que je voulais le finir en 2h30 au plus mais ma principale préoccupation était bel et bien de le finir. Bon, revenons à nos moutons. Pourquoi se lever si tôt alors que la course commence vers 8h30 ? C'est simple. A certains de mes entraînements, je me sentais bizarre, comme avec un mal de ventre, comme si ce que j'avais mangé plus tôt avait du mal à être digérer. J'ai donc fais des recherches et c'est là que j'ai vu qu'il était presque impératif de manger minimum 3h avant la course, histoire de ne pas avoir ces désagréments qui peuvent littéralement vous bousiller votre course. Courir 21km est déjà assez dur comme ça alors ne nous rajoutons pas des obstacles, hein ! Le petit déjeuner a été très simple : 2 tartines  de pain de mie complet avec du beurre et de la confiture et un smoothie fraîchement préparé avec un banane, un yaourt et des fraises.

Le métro était vraiment plein. C'est là qu'on se rend compte que ça y est, on y est. Toutes ces semaines d'entraînement pour se préparer pour une course, celle-là, ce semi marathon, aujourd'hui !  Dans ma tête, il commence à se passer quelque chose de bizarre, les sentiments se mélangent, l'excitation de se dire "waouh je vais participer à ça, je vais le faire avec tous ces gens, ça va être grandiose", le stress de se dire "j'espère que je vais réussir à le finir, j'espère que mon genou va tenir le coup", l'angoisse de se dire "je ne veux pas finir dernière" et puis la raison qui te répond "même si tu finis dernière, tu l'auras quand même fait", la peur qui te fait penser "mais qu'est ce que tu fous là ? T'es pas à ta place". Bref, à ce moment là c'est un peu confus dans ma tête mais ce qui est sûr c'est que c'est trop tard, je ne peux plus faire marche arrière, je ne me suis pas entraîner suffisamment certes, mais je l'ai quand même fait en pensant à cette journée-là, alors on y va, on va leur montrer de quoi on est capable !

La ligne de départ. Le départ est donné au niveau du pont Jacques Cartier. Vu le nombre important de participants, les organisateurs ont décidé de nous faire partir par vagues (corral) afin qu'on ne se marche pas tous sur les pieds et pour que ça soit plus fluide. Lors de l'inscription en ligne, j'avais estimé pouvoir faire ma course en 2h30, ils m'ont donc mis dans le corral 27 sur 28... Grosse erreur, mais je le saurai pour l'année prochaine ! On marche donc en direction du pont, jusqu'au moment où je vois "Corral 27" indiqué. Je m'arrête donc à ce niveau et attend. Il est 7h45 et le premier départ est à 8h30. J'observe défiler les gens. Il y a ceux qui courent pour une bonne cause, ceux qui viennent s'amuser et ont décidé de courir en peignoir, en wonder woman, en slip kangourou ou avec un gros chapeau en forme de couronnes. Il y a aussi les coureurs expérimentés qui ont déjà participé à plusieurs dizaines (centaines) de courses en tout genre (iron man, spartan race, marathon, triathlon...) et les débutants (comme moi) qui se sont lancés un défi. Et puis, il y a les personnes qui courent pour des proches ou encore les romantiques. J'ai eu le droit d'assister à une très belle demande en mariage (j'en ai eu les larmes aux yeux), c'était fou, tout le monde s'est arrêté et amassé autour d'eux en applaudissant et en les félicitant. Je regarde ma montre, les minutes défilent mais rien ne se passent encore. Vers 9h10, un organisateur vient nous voir et nous dit "vous être au courant que la course a commencé ?", euuuuuuuuuuuuuh non ! On s'avance tous jusqu'au niveau de la ligne de départ et c'est là que je me rends compte que je pars avec le corral 28 (le dernier) et que je suis avec les 50 dernières personnes à participer à la course.... Bref, à ce niveau là je suis assez déçue ! L'organisation n'était pas à son maximum au niveau du départ.

 

Mon premier semi-marathon
Mon premier semi-marathon

Les premiers kilomètres n'étaient pas durs physiquement mais étant partie dans les dernières, j'étais avec des gens qui marchaient et d'autres qui couraient plus lentement que moi. Donc oui, le 1er km était assez éprouvant car j'ai dû réussir à me faufiler un chemin parmi les gens afin de pouvoir les dépasser pour pouvoir faire ma course normalement. J'ai donc dû accélérer à certains moments, puis ralentir à d'autres si je ne voulais pas tomber à cause des autres coureurs qui me faisaient des queues de poissons. Certains passages étaient moins pires puisque les 12 premiers kilomètres se faisaient sur les îles Ste Hélène et Notre-Dame donc il y avait quand même un peu d'espace mais j'ai couru sur des petits sentiers jonchés de branches, racines et de bosses afin de pouvoir dépasser les gens. Bref, tout cela m'a fait perdre du temps. Et puis, mes craintes se sont justifiées... A partir du 6 ème kilomètre mon genou a commencé à me faire savoir que ç'en était trop pour lui ce jour là. Mais non, je ne me laisserais pas perturber, je me suis entraînée pour cette course alors malgré la douleur je continuerai à courir pour finir ma course quitte à me déchirer le tendon ! Malgré ça, le trajet était cool, nous sommes passés en plein coeur du parc d'attractions La Ronde et sur le circuit de formule 1 Gilles Villeneuve avant de rejoindre l'île de Montréal en courant sur un pont, ce qui nous a offert une vue absolument formidable.

Une fois sur l'île de Montréal, nous avons longé le Vieux Port avant de rentrer à proprement parlé dans la ville en traversant le Village gay pour remonter jusqu'au quartier du Plateau au parc Lafontaine qui signalait la ligne d'arrivée pour le semi-marathon (ou la fin de mon calvaire, oups de mon incroyable aventure). J'ai réellement commencé à souffrir à partir du 16 ème kilomètre. Même si dans ma tête, je ne cessais de me répéter "allez tu as déjà fais plus de la moitié, il ne te reste que 5 km, juste 5", c'est comme si un petit diable était posté sur mon épaule et me répondait "Nooooon, il te reste ENCORE 5km, c'est looooooooooong 5km". Mais malgré ça, je savais que mes jambes continueraient à courir tant que je leur dirai pas d'arrêter, c'est maintenant que débute réellement le défi, le mental doit prendre le dessus ! Puis, mon  estomac s'est réveillé. La faim commençait à se faire ressentir et je sentais que j'avais une baisse de régime, mais j'avais bien observé le plan du parcours et les emplacements des points de ravitaillement. Je savais qu'au prochain, il y avait des bananes, de l'eau et des boissons énergétiques, PARFAIT ! Il ne fallait vraiment pas que je le rate celui-là. J'ai donc réussi à chopper deux morceaux de bananes, deux verres d'eau et un verre de boisson énergétique. Mais, maintenant je le sais, il va falloir que je m'entraîne à boire avec des verres en courant. Le premier était catastrophique, tout était sur mon Tshirt et rien dans ma bouche (c'est pas grave, ça rafraîchit). Mais j'ai finalement décidé d'arrêter de courir et de boire en marchant 15m, parce que vu la chaleur qu'il faisait je préférais perdre 45sec en marchant que de ne pas boire. Je repars donc mais vient la première montée, à laquelle je ne m'attendais pas du tout... Elle n'était certes pas longue mais mon genou qui s'était un peu calmé sur les 5 derniers kilomètres m'a fait savoir qu'il souffrait toujours. Là encore, j'ai réfléchi (qui a dit que le sport n'était pas quelque chose d'intellectuel ?) et même si tout le monde autour de moi marchait dans la montée, j'ai décidé de continuer à courir avec ma douleur au genou, car au plus vite la montée était terminée, au plus vite mon genou serait opérationnel ! Cette montée m'a littéralement cassé les pattes. J'essayais alors d'observer tout autour de moi afin de me changer les idées et de ne plus penser à la fatigue que je commençais à ressentir. J'ai donc commencé à porter un peu plus attention aux pancartes des gens venus nous supporter. C'est alors que j'ai pu voir une fille avec une pancarte disant "Souriez si vous voulez être encouragé", puis 3m plus loin un garçon avec une pancarte "Souriez si vous ne portez pas de sous vêtements". Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire (pas parce qu'il avait raison hein !). 

Les deux derniers kilomètres ont été durs mais magiques. Ouiiii plus que deux et je l'aurais fini ! Je continue avec cette idée en tête et vient le moment malheureux où je me rends compte où je suis et la route qu'il va falloir que j'emprunte pour arriver au parc Lafontaine.... Notamment, la montée au niveau du croisement entre les rues Berri et Sherbrooke... Celle-ci a été le coup de grâce mais je n'ai pas abandonné et marché pour autant ! Mais une chose (magique) s'est produite : malgré la fatigue et les douleurs, j'ai eu un boost d'énergie ! Au plus, on se rapprochait du parc, au plus la foule était dense. Beaucoup de monde était venus pour voir leur proche ou simplement venir nous encourager, nous. C'est alors que j'ai commencé à entendre "Allez Alexia, t'y es presque", "c'est bientôt fini", puis j'ai tapé dans les mains des gens et même d'enfants de 5 ans venus nous voir, ça fait un bien fou, ça redonne de l'énergie pour le dernier kilomètre. Mais ça fait bien mieux que ça. A 200m de la ligne d'arrivée, tout le monde autour de moi a commencé à accélérer. Pour avoir un meilleur temps ? Pour pouvoir dépasser les coureurs devant eux ? Etre mieux classé ? Faire bonne figure devant les spectateurs ? Je n'en sais rien mais ce que je sais, c'est que j'ai été emportée par cet engouement et mes jambes ont commencé à accélérer elles-aussi (peut être avaient-elles hâte d'en avoir fini avec tout ça). Puis, j'aperçois un panneau qui indique le parcours à suivre pour les marathoniens et je me souviens avoir ressenti une admiration sans bornes pour ces personnes capables de faire cette distance encore une fois. J'étais vraiment contente d'avoir presque fini mais je n'ai pu m'empêcher de penser à Denis et me demander où il était, à quel kilomètre, s'il allait bien, mais au plus vite j'étais arrivée, au plus vite j'allais pouvoir regarder ça sur l'application Runtastic. Je longe le parc Lafontaine, et hop premier virage. Puis, je vois au loin ce que je crois être la ligne d'arrivée et un sourire se dessine sur mes lèvres, mais je réalise que les gens continuent à courir après l'avoir dépassé (Quoiiiii ????), puis un virage (Encore un ??) et la véritable ligne d'arrivée qui se trouve à 100m. Je cours, je cours, je donne tout ce que j'ai pour ces derniers mètres, je passe la ligne mais j'ai peur que ça ne soit pas la vraie ligne d'arrivée, alors je continue à courir et puis je me rends compte que ça y est, je l'ai fini ! Sourire immense sur mes lèvres, j'en ai presque les larmes aux yeux et des mots qui résonnent dans ma tête "Ca y est, tu l'as fait, tu as réussi". Puis, je suis la foule, je passe au travers de sas où les gens nous donnent des affaires "qu'est ce que c'est ? Ah oui la médaille" (j'ai failli la rater) et un sac rempli de nourritures : barre hyper protéinée, bouteille d'eau et de boisson énergétique, un yaourt grec avec de la confiture, une pomme, une banane... Bref, tout ce dont j'avais besoin ! Malgré mon mal de genou intense, je continue à marcher afin de ne pas trop perturber mes muscles et mes articulations et au bout de 10 minutes, je m'écroule par terre, dans la pelouse pour souffler un peu et m'étirer. Je n'arrive pas à réaliser que j'ai couru 21km, j'ai réussi à franchir la ligne d'arrivée exactement 2h31m42s après.

 

Cette journée a été dur physiquement mais qu'est ce qu'elle m'a fait du bien psychologiquement. C'est génial de pouvoir dire "je l'ai fais" et je suis méga fière de moi. Tout cet engouement, cette foule, cette énergie, l'impression de faire parti d'un groupe qui se soutient (on souffre oui, mais on souffre tous ensemble => Ca passe vraiment mieux comme ça) et d'être une athlète de haut niveau, c'est juste formidable. Je me souviens, il y a encore quelques temps, lorsqu'on tombait sur des marathons un peu aléatoirement, je pensais "Waouh, ils sont vraiment bons, jamais je ne pourrais faire ça", je pensais qu'ils couraient tout le temps, tous les jours, c'était presque leur métier. Mais preuve que non, oui il y a des gens qui ne vivent que pour ça qui y participent mais il y a aussi des gens comme Denis et moi qui se sont juste lancés un défi et qui veulent se prouver qu'ils en sont capables. Je suis fière de nous deux et de ce qu'on a réussi à faire ce jour-là.

Rendez vous l'année prochaine pour mon deuxième semi-marathon !

 

Mon premier semi-marathon
Mon premier semi-marathon
Mon premier semi-marathon
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commentaires
M
bravo Alexia, quel courage <br /> tu as dépassé tes limites dans cette course, quelle joie pour toi et tous ceux qui t'aiment<br /> ta description à l'air d'un roman, merci pour ce reportage digne d'1 commentateur télé<br /> et pendant ta pérégrination ou était Denis?
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A
Ahaha merci Monique pour tous ces compliments ! Sinon pendant tout ce temps, Denis faisait un marathon (pas de tout repos non plus!). Son article arrive bientôt !
C
BRAVO BRAVO pour ta réussite, quel beau challenge, et quelle belle leçon de vie,<br /> dis toi que pour tout ce que l'on veut obtenir, atteindre, la volonté et la détermination sont indispensables pour atteindre ses objectifs !<br /> bravo aussi pour la rédaction de ton article, de tes sensations de tes émotions !<br /> dommage que dans ta vie professionnelle tu ne mettes pas à profit ces qualités.<br /> Continue, et fonce !!!
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P
FELICITATIONSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS A TOI ALEXIA,<br /> nous ( je ) sommes (suis) fier (s) de toi. Rien ne prouve que l'on aurait été capable de le faire, même à ton âge.<br /> Tu sais ce qu'il te reste à faire pour l'an prochain!! Un objectif de 2 h 15 / 2 h 20 serait raisonnable.<br /> Bises à tous les deux
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A
Merci beaucoup Patrick ! Oui c'est sûr que l'année prochaine ça serait 2h15 je pense mais je trouverai plus de temps pour m’entraîner aussi et ça fera une grosse différence !<br /> Bises
P
super article qui reflète bien ta détermination à vouloir terminer ce marathon coute que coute.!Encore bravo ma chérie.Je suis fière de toi.Gros bisou
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A
Merci :D (on a déjà parlé hier avec Denis de s'inscrire tout de suite pour l'année prochaine, à suivre !) <br /> Bisous !

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